Gaming : quel est le meilleur écran 21:9 ultrawide ?
Oubliez le 16:9, et voyez les choses en grand.
Par Alex• Mis à jour le 2 novembre 2024
La plupart des gens qui ont pu goûter au plaisir de jouer ou regarder un film sur un écran 21:9 s’accordent à dire que ce nouveau format est une véritable révolution. Mais passer à un écran ultrawide représente un investissement non négligeable. Alors, quels sont les critères à considérer pour choisir le modèle qui correspond le mieux à vos besoins ? Et au-delà de ça, en avez-vous l’utilité ? Est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Vous trouverez toutes vos réponses et bien plus encore dans ce guide !
Depuis la fin des années 2000, le format 16:9 a été mondialement adopté par les fabricants d’écran, ce qui fait que la plupart des moniteurs disponibles sur le marché ont tous ce même rapport largeur/hauteur. Ainsi, lorsqu’ils doivent choisir un nouvel écran, les consommateurs se soucient principalement de sa taille, du type de dalle, de la résolution ou du taux de rafraîchissement – mais assez peu du format. Pourtant, si le format (pré)historique de la TV 4:3 est définitivement mort et enterré, le format 21:9 (ou ultrawide comme on le surnomme souvent) commence à gagner en popularité… en particulier chez les gamers !
Le marché des écrans gamer ultrawide est en plein essor. Entre les nombreux modèles disponibles, et les différentes fonctionnalités et caractéristiques techniques à prendre en compte, on a vite fait de ne plus savoir où donner de la tête ! Pour faire le bon choix, il est important de considérer les paramètres suivants :
Taille de l’écran
La taille la plus courante et la plus confortable pour un moniteur ultrawide est de 34 pouces (ce qui correspond à une diagonale de 86 cm). Certains modèles sont encore plus imposants, avec une diagonale de 49 pouces (124 cm). Si vous caressez l’idée d’acquérir un écran 21:9 pour gamer aussi massif, n’oubliez pas que vous aurez besoin d’un très grand bureau pour l’accueillir.
Définition
Il existe des moniteurs 34″ avec une définition de 2560*1080 (Full HD/FHD/1080p), mais la densité de pixels est peut-être un peu juste pour un écran de cette taille (au-delà de 29″, la FHD atteint ses limites en termes de résolution). Il est préférable de s’orienter vers du WQHD (Wide Quad High Definition), ce qui correspond à une définition de 3440*1440.
Luminosité et contraste
La luminosité d’un écran se mesure en candela par mètre carré (cd/m2), et elle est généralement comprise entre 250 et 600 cd/m². Plus cette valeur est élevée, plus l’affichage est lumineux, ce qui améliore la visibilité de l’image dans une pièce bien éclairée ou en présence de reflets du soleil. Pour un usage intérieur, une luminosité d’écran de 250 cd/m² est généralement suffisante. Cependant, si votre pièce est très éclairée, une luminosité de 450 cd/m² (ou plus) est recommandée pour améliorer le confort visuel. Le contraste est directement lié à la luminosité, puisqu’il se mesure en faisant le rapport entre la luminosité maximale (blanc) et la luminosité minimale (noir) que l’écran peut afficher. Ainsi, un ratio de 1000:1 signifie que le blanc est 1000 fois plus lumineux que le noir. Plus ce ratio est élevé, plus les images seront perçues comme ayant des noirs plus profonds et des blancs plus éclatants, offrant ainsi un meilleur rendu des détails dans les zones sombres et claires.
Taux de rafraîchissement
Il s’agit d’une valeur en hertz (Hz) qui correspond au nombre d’images pouvant s’afficher à l’écran en 1 seconde. Plus c’est élevé, mieux c’est ! Pour le gaming, une fréquence de rafraîchissement d’au moins 75 Hz est requise pour un bon confort visuel. Les joueurs les plus exigeants préféreront un écran 144 Hz pour avoir un maximum de fluidité (à lire : notre guide d’achat sur les meilleurs écrans gamer 144 Hz), mais pour en profiter dans les jeux gourmands, il faut disposer d’une config vraiment musclée, surtout en WQHD.
Compatibilité G-Sync ou FreeSync
Les technologies G-Sync (Nvidia) et FreeSync (AMD) permettent une synchronisation verticale adaptative. Comme pour la V-Sync proposée dans tous les jeux actuels, G-Sync et FreeSync permettent d’éviter les problèmes de tearing (déchirements d’images) lorsque la fréquence d’images (FPS) calculée par la carte graphique est supérieure au taux de rafraîchissement (Hz) de l’écran. Mais en plus, l’écran va aussi pouvoir adapter sa fréquence de rafraîchissement à celle du GPU de façon automatique. Ainsi, si dans un jeu donné, votre PC n’est pas assez puissant pour que les FPS atteignent le taux de rafraîchissement de l’écran (par exemple s’il ne permet pas de dépasser 60 FPS avec un écran 100 Hz), l’écran va baisser sa fréquence pour se calquer aux FPS. Ceci va permettre de résoudre les problèmes de stuttering (microsaccades) que l’on peut avoir avec la V-Sync traditionnelle (où lorsque les FPS sont trop bas, des images sont dupliquées pour pouvoir continuer à envoyer des informations à l’écran, ce qui crée une sensation de saccade). A noter qu’il faut absolument une carte vidéo Nvidia pour pouvoir utiliser le G-Sync, alors qu’il est possible de profiter du FreeSync aussi bien avec une carte AMD que Nvidia.
Type de dalle
La grande majorité des écrans LCD sont équipés de dalles TN (Twisting Nematic). Elles sont peu coûteuses à fabriquer, et offrent d’excellent temps de réponse (voir ci-dessous). Cependant, elles ont des angles de vision réduits : l’image vire au noir quand on regarde l’écran avec un certain angle. Vous l’aurez compris, les dalles TN ne sont pas vraiment adaptées pour les écrans de 34 pouces et +. Les dalles IPS (In-Panel Switching) sont plus coûteuses, mais elles permettent de très larges angles de vision et une meilleure reproduction des couleurs, avec un bon niveau de contraste. En contrepartie, les temps de réponse sont plus élevés. Enfin, la technologie VA (Vertical Alignment) offre le meilleur des 2 mondes, avec des angles de vision et une reproduction des couleurs presqu’au niveau des dalles IPS, un contraste exceptionnel, et des temps de réponse qui restent corrects. Par ailleurs, les écrans OLED commencent à apparaître sur le marché, et ont vocation à remplacer les écrans LCD et leurs dalles IPS, TN et VA. Avec la technologie OLED, chaque pixel émet sa propre lumière, ce qui permet d’avoir un contraste infini (le noir est vraiment noir, car le pixel s’éteint pour l’obtenir), des couleurs extrêmement riches et une très bonne réactivité. Les écrans OLED restent cependant assez coûteux (on n’en trouve pas en dessous de 700 €).
Temps de réponse
C’est une mesure de la vitesse avec laquelle un pixel change de couleur. Le temps de réponse est généralement de 4 à 5 ms pour les dalles IPS et VA, 1 ms pour les dalles TN, et on atteint 0.3 ms avec les meilleurs écrans OLED. Plus la réponse est rapide, plus les mouvements à l’écran sont fluides.
Ecran 21:9 incurvé ou pas ?
Lorsque l’on regarde un écran d’ordinateur, les bords sont plus éloignés que le centre. Les écrans ultrawide sont si larges que cette petite différence crée une perception plus bidimensionnelle de l’image. L’incurvation des écrans permet de corriger ce problème, et de renforcer le sentiment d’immersion. Attention tout de même, si vous faites du graphisme, il est recommandé d’éviter les écrans incurvés, avec lesquels il est assez compliqué de tracer des lignes vraiment droites.
Ecran 21:9 vs 16:9, quel format est le mieux pour le gaming ?
Cela fait maintenant quelques années que le format ultrawide est prisé par les gamers, notamment outre-atlantique. De ce fait, la plupart des jeux récents supportent ce format de façon native. En mode 21:9, on gagne en surface d’affichage ; il y a donc plus de détails à l’écran, et les jeux qui bénéficient de beaux graphismes sont encore plus impressionnants !
A hauteur équivalente, les écrans 21:9 sont ⅓ plus larges que les écrans au format 16:9. Cela permet de bénéficier d’un angle de vision beaucoup plus important.
L’immersion n’est en que meilleure, particulièrement dans les jeux de simulation aérienne, spatiale ou automobile, où le format 21:9 permet de bénéficier d’un champ de vision étendu sans que l’on ait besoin d’avoir recours à des périphériques supplémentaires comme TrackIR. Et dans les FPS qui tirent parti de l’ultrawide, l’angle de vue augmenté de quelques degrés supplémentaires sur les côtés peut faire toute la différence entre un frag et la mort.
Malheureusement, les écrans ultrawide sont assez onéreux, car il s’agit encore d’un format émergent. Par ailleurs, une plus haute résolution implique une charge de travail accrue pour le GPU (processeur graphique) de votre PC. Si votre carte graphique date un peu, cela se ressentira donc sur votre framerate, avec une chute du nombre d’images par seconde. En outre, certains jeux – de plus en plus rares de nos jours, mais c’est le cas de certains titres Blizzard comme Diablo 3 – ne prennent pas en charge le format 21:9 de façon native. Dans ce cas là, il sera nécessaire de « mettre les mains dans le cambouis » et d’installer des tweaks pour forcer l’affichage ultrawide.
Dans la majorité des cas, un écran PC 21:9 est donc mieux qu’un 16:9 pour le gaming, pour peu que votre budget et votre config’ vous le permettent.
Qu’apporte l’ultrawide à la bureautique et au multimédia ?
Vous avez déjà remarqué les bandes noires en haut et en bas de l’écran lorsque vous regardez un film ? Comme la plupart des long-métrages sont tournés en format cinémascope – qui est très proche du format 21:9 – les écrans classiques ont recours à cet effet pour respecter l’intégrité du format cinématographique sans déformer l’image. On appelle ça l’effet letterbox. Avec un écran Ultrawide, ces bordures disparaissent ! Cela permet de s’immerger complètement dans les films et de profiter d’une expérience plus proche de celle que peut offrir une salle de cinéma. Par contre, lorsqu’on visionne des séries – qui sont pour la plupart tournées en 16:9 – sur un écran 21:9, on se retrouve à avoir des bandes noires verticales sur les côtés. C’est l’effet pillarbox.
Pour la bureautique et le multitâche intensif, un écran PC ultrawide de 34″ permet de profiter du même confort de travail qu’un système bi-écran (dual screen), en permettant de mettre aisément plusieurs applications les unes à côté des autres. Et cela, sans souffrir de la présence d’affreux bandeaux entre les écrans individuels, et sans devoir s’encombrer de câbles et branchements supplémentaires !
Ceci-dit, si seule la surface de travail compte pour vous, alors un écran ultrawide n’est pas la solution la plus intéressante économiquement parlant. Le multi-écrans revient généralement moins cher, pour un nombre plus important de pixels en largeur. Cependant, la très grande largeur d’un écran ultrawide est particulièrement appréciable pour les développeurs qui doivent relire de très longues lignes de code, ou pour ceux qui travaillent sur des gros tableurs avec énormément de colonnes. De même, le format ultrawide est très pratique pour ceux qui font de l’édition de vidéo ou de musique, puisque cela permet d’afficher une plus grande timeline. Gain de productivité assuré !