Un shadow drop qui fait mal : Oblivion Remastered a ruiné le lancement de ce jeu sorti le même jour
Le retour surprise d’Oblivion Remastered a électrisé la scène gaming… mais dans son sillage, il a aussi semé quelques secousses inattendues, notamment pour les studios indépendants comme Raw Fury, qui en subissent aujourd’hui les conséquences.
Alors que la communauté des joueurs célébrait le grand retour de l’iconique RPG de Bethesda, certaines équipes plus modestes, elles, ont vu leurs efforts durement éclipsés. Raw Fury, éditeur passionné de jeux indépendants, partage aujourd’hui son désarroi face à ces « shadow drops » massifs qui bouleversent l’équilibre délicat du calendrier vidéoludique.
Crédit image : Les Aventures Ludiques
Un remaster légendaire qui écrase tout sur son passage
Le 22 avril, Bethesda a frappé fort avec le lancement totalement inattendu de The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered. Sans prévenir, la mythique aventure de 2005 renaissait avec un nouveau visage, prêt à séduire une toute nouvelle génération de joueurs. Une opération marketing fulgurante, certes, mais qui a eu un effet secondaire dramatique : la mise à l’ombre de nombreux autres titres lancés le même jour. Jonas Antonsson, fondateur de Raw Fury, n’a pas mâché ses mots sur X (anciennement Twitter) :
« J’adore ce jeu, mais je ressens profondément la douleur pour notre équipe et, surtout, pour le développeur avec qui nous collaborons depuis des années — quelqu’un qui a mis tout son cœur et son âme dans son œuvre. »
— Jonas Antonsson, fondateur de Raw Fury
I loved (when younger) and still absolutely love Oblivion and I’m personally excited to see it get a breath of new life and being introduced to a whole new generation of players.
— Jonas (Raw Fury guy) (@jantonsson2) April 23, 2025
But from the perspective of indies and indie publishers, this is the problem with these sort of… https://t.co/4ttunQBn4C
Raw Fury, c’est plus d’une décennie d’expertise dans la mise en avant de jeux indépendants innovants comme Blue Prince, Moonstone Island, Cassette Beasts ou encore Kathy Rain. Chaque date de sortie est choisie avec une extrême prudence pour éviter de croiser le chemin des mastodontes du secteur et maximiser les chances d’attirer l’attention des joueurs.
Mais face à un lancement surprise d’une telle ampleur, même la meilleure planification s’effondre. Comme le souligne Antonsson, « c’est exactement le problème avec ces énormes shadow drops » : ils laissent peu d’oxygène aux productions plus modestes pour exister.
- Impact immédiat : des mois, voire des années de travail invisibilisés en un instant.
- Concurrence déloyale : un studio indépendant ne peut rivaliser avec l’aura d’un titre comme Oblivion.
- Perte de visibilité : les médias et les réseaux sociaux se concentrent sur le blockbuster du jour.
Post Trauma, victime collatérale d’une tempête médiatique
Le drame du jour s’est concentré sur Post Trauma, un survival horror signé Red Soul Games et édité par Raw Fury. Inspiré de l’esthétique PS2, ce bijou d’angoisse avait tout pour séduire… si ce n’est qu’il a eu la malchance d’arriver pile en même temps que Oblivion Remastered.
Avec une pointe d’humour noir, Raw Fury a tenté de dédramatiser sur X : « Heureusement, Post Trauma était la seule sortie notable du jour et rien d’autre ne s’est passé ! » Pourtant, la réalité est moins drôle : l’annonce choc de Bethesda a littéralement englouti toute l’attention médiatique, laissant peu de place à la nouveauté indie.
Malgré cette situation frustrante, tout n’est pas perdu pour les passionnés de créations originales. Espérons que la qualité unique de titres comme Post Trauma leur permettra de trouver leur place, même dans l’ombre imposante d’un géant comme Oblivion Remastered. Car dans l’univers du jeu vidéo, il y a toujours de la lumière, même pour les étoiles les plus discrètes.
